lundi 4 juillet 2016

Et si Shakespeare pouvait parler ?

Que dirait Shakespeare devant l’Europe? Son œuvre a marqué la culture de l’Europe du XVI siècle. Depuis que ses créations ont fait le parcours de nombreux pays de l’Europe, il existe cette idée que son œuvre aurait contribué à renforcer l’esprit identitaire de l’Europe. Mais Shakespeare était britannique.

Quelques siècles plus tard, la communauté internationale assiste à la séparation entre l’Angleterre et le reste de l’Europe. Le résultat du dernier référendum a connu une couverture médiatique mondiale et l’ampleur géopolitique de cette décision demeure encore un mystère. S’imaginer le futur à partir du temps présent est comme créer une pièce théâtrale.

Acte 1 : scène 1 - Le peuple  ouvre la porte à l’Europe

Au cours de 1975, le Royaume-Uni fait face à un référendum et à cette époque les Anglais évitent la séparation du reste de la CEE. Dans les années 70, le gouvernement de l’époque fait plusieurs concessions afin de satisfaire les demandes des concitoyens. Le Royaume-Uni dit ‘Oui’ à l’Europe. Les années 70 voient l’émergence d’un partenariat économique avec l’Europe.

Acte 2 : scène 1 - Le mirage politique

Depuis les années 80, l’Europe vit une évolution marquée par la création de diverses institutions et par les enjeux socio-politiques qui affectent divers pays. Sur un fond d’aspirations politiques, les leaders doivent affronter diverses crises et prendre des décisions devient un défi. Alors que quelques pays comme la Grèce voient leur économie suivre la montagne russe, les institutions européennes doivent prendre des décisions pour affronter d’autres enjeux comme l’arrivée massive des refugiés provenant du Moyen-Orient et de l’Afrique. Le leader britannique qui souhaite obtenir plus d’influence auprès des institutions européennes, se propose de consulter son peuple à travers un référendum. Le peuple doit ainsi se prononcer sur le maintien ou le départ du Royaume-Uni du reste de l’Europe. La réponse du peuple se révèle un retour aux sources patriotiques britanniques et marque la fin de la coopération entre le Royaume-Uni et l’Europe.

Acte 2 : scène 2 - L’affirmation du peuple contestataire britannique

En ce qui concerne le référendum, les citoyens anglais favorables à rester au sein de la zone de l’Europe ont perçu que cette option pourrait consolider la position économique de leur pays. À l’opposé, les citoyens favorables à quitter la zone de l’Europe ont considéré que ce choix pourrait favoriser un meilleur contrôle de l’immigration et des frontières du Royaume-Uni. La crise des refugiés ainsi que la centralisation de la gestion des politiques ont accentué la tension dans la gouvernance britannique. Le groupe d’âge 18-24 ans est celui qui était le plus favorable à demeurer dans la zone de l’Europe. Par contre, les 65 ans (et +) ont manifesté le désir de rester à l’écart de l’Europe. Les gens âgés qui semblent être très patriotiques avaient diverses raisons pour voter pour le départ du Royaume-Uni de la communauté de l’Europe. Les gens âgés entre 18 et 24 ans devront vivre longtemps avec ses résultats qui vont transformer la vie britannique. Le nord du Royaume-Uni (l’Irlande et l’Écosse) est demeuré en faveur de maintien des relations avec les 27 pays restants de l’EU alors que le sud ont manifesté l’intérêt de quitter l’Europe. Les britanniques sortent de ce référendum divisés et l’Europe aussi. Coup de théâtre : l’Écosse menace de bloquer le processus de séparation.

Acte 3 : scène 1 - L’éphémère politique

Au cours du dernier référendum, le premier ministre britannique voulait obtenir plus de pouvoirs dans ses relations avec l’Europe et en même temps affaiblir l’opposition. C’est dans le présent que le premier ministre britannique décide de démissionner et il reste au pouvoir jusqu’à l’automne de cette année. Son parti qui vit une crise interne doit bientôt trouver un remplaçant pour diriger le pays.

Acte 3 : scène 2 – Le déchirement

Les répercussions de ce référendum historique peuvent créer un effet domino. L’Écosse par exemple, qui dispose du pouvoir de bloquer le retrait du Royaume-Uni du reste de l’Europe, pourrait éventuellement vouloir se séparer du Royaume-Uni, alors que d’autres pays de l’Europe pourraient manifester la volonté de se retirer de la zone euro. Pour l’instant, les impacts économiques se traduisent par une chute de la monnaie britannique dans la majorité des marchés financiers. Alors que les leaders mêlent leur influence aux intérêts politiques, le portrait de la structure de l’unité du Royaume-Uni et de l’Europe risque d’être marqué par les jeux de pouvoir.


Les spectateurs du monde entier assistent ainsi à une image de suspense où les plus grands leaders de l’Europe peuvent construire ou déconstruire leur espace culturel et politique. 

dimanche 14 février 2016

jeudi 19 novembre 2015

Sur les pas de Gandhi ...



Qu’arriverai-t-il si Gandhi était encore vivant? Quel serait son point de vue sur les démocraties actuelles? Saurions-nous oser suivre les pas de Gandhi?

La notion de démocratie varie d’un individu à l’autre ainsi que d’une culture à une autre. En partant des racines grecques,  dêmos fait référence au peuple et kratos correspond au pouvoir.  La démocratie demeure donc un régime dans lequel le peuple exerce le pouvoir. La démocratie contemporaine a donné naissance aux institutions. La démocratie en Europe et la démocratie en Amérique connaissent une histoire variable à travers le temps. 

En Amérique, les écrits d’Alexis de Tocqueville montrent que la démocratie repose sur les bases d’une constitution fédérale qui regroupe divers mécanismes de représentation tels que le pouvoir législatif et exécutif. L’ensemble des mécanismes de la constitution assurent la liberté. Dans la vision d’Alexis de Tocqueville, la démocratie connaît une évolution puisque plus la société progresse, plus elle a besoin de se doter des lois pour mieux encadrer les actions des citoyens. Depuis cette époque, l’Amérique ainsi que le monde entier ont connu un grand développement et dans bien des cas divers enjeux. Les relations entre les États ainsi qu’entre les individus ont connu parfois des bouleversements qui ont marqué certaines sociétés. Pour établir un ordre, il a fallu adopter des mesures collectives et des lois. Gandhi avait mentionné un jour que : "Une loi doit avant tout être une loi juste.» Cette observation nous révèle qu’une loi devrait assurer l’égalité des citoyens au sein d’une démocratie. Il s’agit d’un principe qui dans l’Histoire a donné à l’individu le droit de de passer de la féodalité à un régime d’égalité. Or, pour vivre une telle évolution, il faut des mécanismes pacifiques. 

Pour Gandhi on peut atteindre la démocratie dans un climat de paix. Dans le contexte international actuel, assurer la démocratie est devenu un enjeu pour tous les humains qui aspirent à vivre en démocratie. Les efforts qu’un individu consacre pour revitaliser et renforcer la paix dans le monde peuvent sembler minimes. Cependant, il est impératif que chaque humain puisse ajouter un grain de sable pour la construction d’un monde meilleur.  Telle est la pensée de Gandhi… : "Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses".

mercredi 11 novembre 2015

samedi 7 novembre 2015

L'avenir de la démocratie



Depuis que la mondialisation a ouvert les portes à aux échanges commerciaux et aux migrations, l’État subit une évolution économique ainsi que démocratique au sein des institutions. L’État moderne donne l’image de s’adapter aux enjeux socio-économiques et adopte des mesures d’éthique qui font augmenter la confiance des citoyens avec les institutions démocratiques. Bien souvent ces mesures sont fragiles et peuvent être affectées par les actions internes de l’organisation. L’État doit aussi faire face aux pressions externes et aux organisations qui gravitent autour des institutions démocratiques. En souhaitant répondre aux exigences de la clientèle, l’État vit avec plusieurs défis et la marge de manœuvre est limitée pour garder un équilibre. Dans la balance du pouvoir, l’État devrait savoir mesurer ce qui est juste et équitable pour tous les citoyens. Dans la société moderne, l’État doit parfois prendre des décisions qui ne sont pas acceptées par tous les citoyens. L’opinion publique est ainsi en mouvance au gré des orientations politiques de l’État.

 Les dépenses injustifiées, les contrats offerts au privé sans une surveillance continue peuvent mettre en péril l’image ainsi que les opérations de l’État. Le rôle de l’État ne se limite pas à gérer l’administration puisqu’il doit aussi prendre des mesures pour éliminer la pauvreté. Savoir choisir la meilleure orientation pour trouver une solution aux problèmes de la société mérite une réflexion.
Il est important de prendre conscience que les orientations politiques d’un État peuvent conduire l’économie à un déclin où il n’existe pas un équilibre entre les revenus et les dépenses. Dans plusieurs pays, les faits historiques montrent comment les dépenses de l’État augmentent alors que les revenus dans certaines économies se font plutôt rares. La Grèce est un exemple de ce type de gestion qui se caractérise par un haut niveau de dépenses et un faible revenu à l’intérieur d’un marché qui est très complexe. Ce n’est pas le seul État qui est vulnérable aux effets de la mondialisation puisque d’autres pays comme l’Italie semblent s’engager dans une économie qui est loin d’être prospère. 

Pour pouvoir répondre aux besoins des organisations et des citoyens dans l’atmosphère de la mondialisation, l’État ne devrait pas dériver vers des décisions qui améliorent à court terme la société mais de renouveler les orientations pour consolider la nation à long terme. Il devient alors essentiel de savoir innover pour créer de la richesse collective et de revoir la gouvernance pour assurer le bien être de la collectivité. Cela implique que l’État doit adopter des politiques qui améliorent les investissements et l’emploi et qui répondent aux besoins des citoyens. Tout projet politique doit ainsi s’harmoniser de manière juste et équitable pour mieux construire l’avenir de la démocratie.

vendredi 23 octobre 2015

Un air de changement : les élections fédérales de 2015

À l’automne 2015, le vent du changement a traversé le Canada. Après avoir déclenché les élections le 2 août 2015, le premier ministre Stephen Harper a invité les canadiens à élire un nouveau gouvernement. D’une mer à l’autre, lors de la 42ème élection fédérale, les citoyens ont été sollicités par divers partis politiques dans le but d’obtenir leur appui. Les partis ont utilisé plusieurs moyens pour transmettre leur message aux citoyens. Tout au long de cette campagne électorale, le marketing politique était présent dans la sphère des médias  pendant plusieurs jours et les citoyens ont été les téléspectateurs de divers enjeux exploités par les partis politiques. La politique nationale ainsi que les enjeux internationaux ont occupé une place importante dans les discours qui ont été diffusés par divers médias. 

Les partis politiques fédéraux ont présenté leur programme politique en proposant diverses reformes et options pour obtenir la confiance des citoyens. Les sondages ont analysé l’opinion publique pendant plusieurs jours en publiant parfois des résultats incertains. C'est finalement le parti libéral dirigé par Justin Trudeau qui a remporté majoritairement les élections. Au lendemain de la victoire libérale, le nouveau gouvernement dispose d’une forte majorité au Parlement pour adopter des nouvelles politiques et appliquer des reformes au sein des institutions démocratiques.

La course électorale de cette année a marqué l'histoire en ce qui concerne sa durée. La campagne électorale du 19 octobre 2015 demeure la plus longue dans l’histoire du Canada comparativement à celle du 22 janvier 1874 qui a duré à peine 20 jours.  En ce qui concerne la participation citoyenne, on souligne que le pourcentage a dépassé 68% en 2015 . La seule campagne électorale qui a obtenu le plus haut pourcentage de participation est celle du 31 mars 1958 au cours de laquelle 79,4 % de l’électorat avait exercé son droit de vote. Celui de 2011 a été de 61.1 %..

Sources d’information :

Élections Canada 

lundi 20 juillet 2015

Une journée historique pour les États-Unis et Cuba.

Aujourd'hui c'est une journée historique puisque les États-Unis et Cuba renouvellent de manière formelle leurs relations diplomatiques. Ainsi, les deux pays vont procéder à l'ouverture de leurs ambassades respectives. Même si les relations entre ces deux pays est officielle depuis minuit, il faudra attendre plusieurs mois avant que les États-Unis lèvent  l'embargo s car c'est un processus long impliquant le retrait de plusieurs mesures politiques.

Pour alimenter vos informations, voici un lien:

http://www.cfr.org/cuba/us-cuba-relations/p11113